Curator’s Corner : les Armures de Kiribati

Le British Museum a initié depuis quelques années une série de courtes vidéos intitulée Curator’s Corner, où les conservateurs présentent, en quelques minutes, des objets choisis dans les collections et en dévoilent les histoires. La dernière en date s’intéresse aux étonnantes armures des Kiribati, réalisées à partir de matériaux aussi inattendus que des fibres de coco ou des peaux de raies. Ces pièces, à la fois spectaculaires et énigmatiques, témoignent de l’ingéniosité des sociétés océaniennes face aux contraintes de leur environnement.

J’avais déjà évoqué ces curieux objets dans un très ancien billet intitulé Les guerriers des Kiribati., mais l’occasion est belle de revenir sur ce sujet, à la lumière des regards renouvelés que les musées portent aujourd’hui sur leurs collections et des récits qu’ils cherchent à partager avec un public élargi.

Parmi les éléments de l’armure, le casque reste sans doute le plus déroutant. Confectionné à partir de la peau séchée d’un poisson-hérisson, il conserve la forme sphérique et hérissée de l’animal. En le portant, le guerrier se transformait en une figure hybride, mi-homme mi-créature marine, dont l’apparence devait impressionner autant qu’effrayer.

Ce choix de matériau n’est pas anodin : le poisson-hérisson est capable de se gonfler et de dresser ses épines pour se défendre. Le casque en reprend la logique, devenant un symbole de protection et de résistance.

Je vous invite ainsi à découvrir d’autres épisodes de la série Curator’s Corner, où le British Museum démontre que chaque objet de ses collections peut se transformer en une histoire vivante à partager.

Photos de l’auteure au Linden Museum Stuttgart, 2010.


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