Pour conclure sur Lajos Bíró, jetons un coup d’oeil sur ses collectes. Parmi elles, les plus connues sont probablement celles d’appuie-têtes de l’archipel de Tami situé non loin de la ville de Finschhafen à l’extrémité de la péninsule Huon.
Serge Schoffel dans son catalogue Art en Premier 2 fait une description détaillée des appui-têtes que l’on trouve dans cette région. Un article très intéressant à lire !
Les sculpteurs ont vraiment rivalisé d’habilité dans la réalisation de ces objets. En témoigne l’appui-tête ci-dessus, où semble s’entremêler des personnages et des têtes de cochons…
Quelques planches de dessins prises dans les ouvrages de Bíró, montrent la diversité de ses collectes et laissent présumer de leur nombre.
On sait que celles-ci comprenaient un nombre important de tambours Yabim sur lesquels Tibor Bodrogi a écrit ( Folia Ethnographica 1, 1949 – indisponible en ligne) .
Sans surprise, la majorité de sa collection est conservée au Néprajzi Múzeum de Budapest.
Il y a peu de grandes pièces à l’exception des tambours. Lorsque Lajos Bíró arriva sur le terrain, à peine trois ans après la disparition de Fenichel, les objets liés aux pratiques magico-religieuses — masques, figures ancestrales appelées telum (voir mon article Une imposante statue d’ancêtre de la Baie de l’Astrolabe), amulettes, etc. — avaient déjà disparu. Bíró rapporta néanmoins deux statuettes (ci-dessous).
Il semble que Fenichel cependant en avait collecté huit, mais je n’ai pas retrouvé leur trace dans la base de données du musée.
Les renseignements sur son bref séjour en Nouvelle-Irlande en 1900 sont également difficiles à trouver. Les collectes existent puisque, là encore, Tibor Bodrogi a consacré un article aux statues malanggan issues de cette expédition. Je n’ai retrouvé que deux objets dans les maisons de vente …
© Sothebys-16 septembre 2014.
5 décembre 1994.
Mes recherches ne sont que superficielles et réalisées en ligne ; les archives de Fenichel et les écrits de Bíró n’ont pas livré tous leurs secrets : un terrain fertile attend encore les chercheurs !
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