Motifs et abstractions

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Formes et couleurs jouent sur ces boucliers mélanésiens.
Rien d’abstrait.
Il s’agit là d’une esthétique de la guerre (conflits pour le contrôle de terres, pour le pouvoir sur les réseaux d’échanges et les alliances matrimoniales), ou encore une esthétique de manifestations d’apparat (le bouclier devient signe ostentatoire).

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Etait-il outil de protection ou objet de prestige ? Les motifs traduisent-ils l’appartenance à un clan, la force collective du groupe ? Couleurs et formes expriment-elles la présence des ancêtres ?
Il y a un probablement un peu de vrai dans ces interprétations mais chaque clan devait avoir ses propres appréhensions de l’objet.
À Paris, le bouclier a changé de statut, il est devenu objet d’art.
Mais il faut se souvenir, qu’à travers cet objet, il y a l’angoisse de l’ennemi, la terreur face à la force des ancêtres, l’enivrement de sa propre puissance et plus encore, le corps d’un homme, la sueur de celui qui a eu peur dans la nuit du combat ou qui a dansé pour les dieux.

Telefomin500


Photos 1 et 2 : Courtoisy Gallery Michael Hamson.
Photo 3 : Hommes d’Angkeivip, Kialikmin, Telefomin. Photo de Barry Craig, 1967.

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