Inaliénabilité

Dans un précédent billet, j’évoquais la valeur prise par les choses qui circulaient entre les personnes, véhicules des relations sociales.
Il existe cependant des choses qui ne circulent pas (ou qui ne doivent circuler ou si elles circulent, doivent revenir à leur propriétaire) et qui ont une valeur tout aussi importante, des « possessions inaliénables » en quelque sorte.

Sujet d’actualité, s’il en est, en ce qui concerne les oeuvres extra-européennes dans les musées occidentaux mais aussi sujet qui touche aux restes humains encore présents dans nos collections. Enjeux de respect (la restitution du corps de Saartjie Baartman ne date que de 2002!) mais aussi d’une identité revendiquée.


Ainsi en est-il de la tête Maori (dont un dessin est reproduit en début de ce billet) et dont on a beaucoup parlé au sujet de sa récente restitution par le Musée de Rouen.
Plus qu’un simple tatouage, il s’agissait d’un véritable remodelage des visages des chefs Maori. Lors de la colonisation de la Nouvelle-Zélande, au XVIIIème siècle, les Occidentaux furent fascinés par ces pratiques et achetèrent des têtes Maori momifiées.
Il semble que dès le milieu du XVIIIème siècle, ce commerce fut interdit.
Il reste néanmoins plusieurs d’exemplaires de par le monde à devoir attendre une sépulture en Nouvelle-Zélande.

Photo 1 © T.D.R.
Photo 2 : Gravure d’un ancien chef Maori. New Zealand Tourist Department n°188.
Photo 3 : Tomika Te Mutu, 19è, chef Maori. Photo Agence John Hillelson.


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2 commentaires sur “Inaliénabilité

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