C’est par ce célèbre tableau de William Hodges, que débute la superbe exposition James Cook et l’exploration du Pacifique, à Bonn en ce moment.
Cette grande toile longue de près de 3 mètres fut peinte à Londres en 1777 et semble décrire le départ d’embarcations de guerre d’un port de Tahiti. Tout semble à la fois convenu, avec des personnages habillés à l’occidental au premier plan à gauche contrastant avec l’exotisme du paysage et le faste des embarcations, la démesure des figures de proue et ce personnage important, au centre de la première embarcation, semblant sortir d’une « guerre des étoiles ».
Hodges avait dû bien embellir la réalité !
Et pourtant, Cook raconte que Hodges était présent avec lui en 1774, au départ de la flotte et avait pris suffisamment de notes, croquis, objets, de manière à reconstituer cette scène.
Mon scepticisme s’écroulait d’un coup lorsque je visualisais, près du tableau, l’incroyable casque de plumes, de près de 1,50 m de hauteur que portait effectivement ce chef de guerre.
Les grandes plumes blanches émergeant du cylindre entourait l’individu d’une auréole à la manière des anges et des saints.
Par la présence de ces objets ici réunis (Gravures, carnets de notes, instruments de navigation, maquettes de bateaux, objets collectés…), nous allions ainsi participer à un fabuleux périple, suivant la trace des 3 voyages de Cook réalisés entre 1758 et 1779.
Photo 1 : William Hodges, 1777, The War-boats of the Island of Otaheite, and the Society Isles, with a View of Part of the Harbour of Ohaneneno, in the Island of Ulieta, one of the Society Islands. National Maritime Museum Greenwich, Londres.
Photo 2 : Fau, Pitt Rivers Museum, collection Forster.
Photographies tirées du catalogue de l’exposition.
L’exposition se tiendra également du 10 Mai à 13 Septembre 2010 au Musée d’ethnologie de Vienne et du 7 Octobre 2010 à 13 Février 2011 au Musée Historique de Berne.
C’est curieux sur le tableau, le personnage au centre semble être entouré d’un halo ou d’une aura qui lui donne cet air mystérieux.
Qu’est ce que cela donne vu de près ?
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Exactement pareil grâce aux plumes blanches qui émergent de la parure.
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