À Rodez actuellement et jusqu’au début novembre, se côtoient des sens multiples. Une petite collection délicate de statues de l’île de Pâques enveloppées dans leur énigme répond à celle de pierre, froide mais pourtant émouvante, des statues-menhirs arborant elles aussi des signes déconcertants, peut-être des tatouages par endroits…des rainures creusées où la main de l’homme est palpable.
Mais la matière n’est pas seulement faite de bois et de pierre et il ne faut pas aller loin et pousser la porte du musée Soulages pour découvrir un autre monde.
L’exposition Gutai, l’espace et le temps, explose à la figure avec sa substance de mouvement et de couleur.
D’autres, au contraire, bâtissent des tissus de paroles inconnues et déversent des symboles comme les tablettes Rongorongo se plaisent aussi à répandre dans notre vaste océan d’ignorance.
La saturation des sens s’apaisent dans l’entre-deux du clair-obscur dont quelques toiles nous permettent l’accès. Comme si cette lumière paradoxale donnait sens à ces rythmes parfois effrénés de la vie humaine et ouvrait vers un espace originel qui permet le surgissement de la Réalité.
Photos 1 et 2 de l’auteure au musée Fenaille, détail de la statue de La Verrière (Montagnol).
Photo 3, 4 et 5 de l’auteure, resp. oeuvres de Shiraga Kazuo, Shuji Mukai et Pierre Soulages au Musée Soulages
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Détours d'Océanie 
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