Maori Ta Moko

La légende raconte qu’un jeune homme, Mataora, tomba amoureux de Niwareka, une princesse du monde souterrain. Mais un jour, il la frappa et elle se réfugia dans le royaume de son père Uetonga. Désolé, le cœur brisé, Mataora partit à sa recherche et, après de nombreuses épreuves, il atteignit la maison de sa famille.
Mais les peintures de son visage étaient abimées, désordonnées.
Il se retrouva face à Uetonga dont le visage sévère était orné de fines lignes courbes.
L’on se moquait de Mataora et de son apparence ridicule.
Humilié, il supplia Niwareka de lui pardonner. Elle accepta finalement et son père proposa au jeune homme de le tatouer et de lui apprendre cet art.

Pendant ce temps, Niwareka apprit le taniko, l’art de tresser des bordures multicolores pour les manteaux. Ensemble, ils retournèrent dans le monde des humains et apportèrent ainsi les trésors du ta moko et de taniko.

Le tatouage masculin était fait par étapes, en commençant au tout début de l’âge adulte. Les tatoueurs étaient des spécialistes (tohunga) : des tohunga ta moko.
La particularité du tatouage facial maori était qu’il était réalisé non seulement avec un peigne, comme ailleurs en Polynésie, mais aussi avec un ciseau qui sculptait littéralement le visage.
Les hommes étaient également tatoués sur les cuisses et les fesses avec un peigne.

Ci-dessous, un vidéo concernant George Nuku, un sculpteur contemporain Maori.

Peinture de Gottfried Lindauer, Tamatu Waka Nene, grand chef Maori du XIXème siècle, Auckland Art Gallery.
Portrait d’un chef Maori, 1769, dessin de S. Parkinson accompagnant le 1er voyage de Cook.
Dessin de S. Parkinson, Tête d’un guerrier de la Nouvelle-Zélande, 1er voyage de Cook.