Une note complémentaire… (10)

Extrait de l’article de C.M. Woodford in Man 20, 1905

L’article ci-dessus confirme bien les écrits d’Edge-Partington quant à la prise de possession des ornements funéraires par l’amiral Davis et illustrés dans son article de 1904. Woodford a écrit dans la même revue et à plusieurs reprises sur les objets des Salomon (Signalons entre autres :  1908a, ‘Notes on the Manufacture of the Malaita Shell Bead Money of the Solomons Group’ in Man 8 – 1908b, ‘Note on Stone-headed Clubs from Malaita, Solomon Islands’ in Man 8 – 1910, ‘Note on a Stone-headed Mace from Rennell Island’ in Man 10 – 1911,  ‘Note on Bone Spear-Heads from the New Georgia Group, British Solomon Islands’ in Man 11– 1912, ‘Description and Names of Various Parts of a Canoe of Sikaiana or Stewart’s Island’ in Man 12 – 1918, ‘Fish-hooks from the Solomon Islands’ in Man 18….).

En fait sa bibliographie est bien plus importante, en terme d’articles, mais aussi d’ouvrage avec la parution en 1890 de A naturalist among the head hunters qui était le compte rendu de ses premières expéditions dans les Salomon en 1886, 87 et 1888.

Mais qui est ce C. M. Woodford ? Ce fut d’abord un homme jeune, qui, à peine à trente ans, décida de quitter sa ville natale de Gravesend dans le Kent et l’entreprise familiale, un négoce en vins, au sein de laquelle il devait faire carrière. En 1881, Charles Morris s’embarque ainsi pour Suva aux Fidji avec l’idée de collecter des spécimens d’histoire naturelle puis de les vendre aux musées et aux collectionneurs en Angleterre. À la suite de ses premiers travaux, la Royal Geographical Society et le British Museum of Natural History remettent en 1888 à Woodford des lettres d’introduction pour le gouverneur des Fidji de l’époque, John Bates Thurston. C’est un premier pas vers une plus grande reconnaissance et dans les années qui suivent, il va faire des Salomon son terrain de prédilection. En 1896, il est missionné par le gouverneur pour une tournée d’inspection. Au cours de celle-ci et anticipant l’établissement du protectorat britannique des îles Salomon, Woodford achète en septembre 1896, l’île de Tulagi, dans les Salomon centrales pour en faire ce qui pourrait devenir un avant-poste pour les Britanniques. Finalement, il dut attendre le 17 février 1897 pour être nommé commissaire résident du protectorat britannique des îles Salomon et s’installer à Tulagi, fonction qu’il conservera jusqu’en 1915.

Charles Morris Woodford, 1887 © Joan Presswell

Pour en savoir plus, on pourra lire l’ouvrage The Naturalist and his « Beautiful Islands » de David Russell Lawrence publié par The Australian National University Press en 2014 et disponible en ligne.

Homme – Lagune de Roviana, Îles Salomon, photo C. M. Woodford © British Museum Oc, B34.14

Mais Woodford n’était pas qu’un naturaliste et un membre actif du gouvernement britannique, c’était un photographe et un collectionneur d’artefacts et notamment pour le British Museum, son nom reste associé à celui d’Arthur Mahaffy... à suivre ! 

À suivre…

5 commentaires sur “Une note complémentaire… (10)

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  1. Bonsoir Madame,
    Merci pour vos articles très intéressants!
    J’imagine que vous vouliez dire 1897 pour désigner l’année pendant laquelle Woodford est nommé commissaire résident et non pas 1797.
    Meilleures salutations et au plaisir de la suite des aventures,
    Nicolas Moret

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